On parle souvent d’autonomie, mais de quoi parle-t-on exactement ? L’autonomie n’est pas seulement la capacité de se débrouiller seul : c’est la capacité d’un individu à agir de manière réfléchie, responsable et orientée vers un objectif. Avancer seul, c’est bien, mais avancer dans la bonne direction l’est encore plus. Cela suppose un premier élément indispensable : le cadrage.
Mais l’autonomie ne se construit pas ex nihilo. Elle repose sur deux piliers : la formation et les moyens.
- La formation : aucune autonomie durable n’est possible sans compétences et connaissances de base. Une personne formée peut poursuivre son apprentissage en solo, comprendre les enjeux et prendre des décisions éclairées.
- Les moyens : même la meilleure volonté ne suffit pas si l’individu ne dispose pas des ressources nécessaires — temps, argent, outils, soutien… — pour agir et atteindre ses objectifs.
En contexte éducatif ou professionnel, être autonome signifie prendre en main son apprentissage ou son travail : accepter la responsabilité de ses choix, définir ses objectifs, planifier ses actions et décider des contenus ou des méthodes à utiliser. L’autonomie implique aussi de résoudre les problèmes rencontrés, d’évaluer ses actions et d’ajuster sa trajectoire.
Pour mieux comprendre l’autonomie, il est utile de distinguer quelques concepts clés :
- Autodétermination et motivation : l’autonomie se nourrit de la motivation intrinsèque — agir par intérêt ou plaisir — plutôt que par obligation ou récompense externe.
- Autonomie graduelle : elle se développe par étapes, en augmentant progressivement les responsabilités et les marges de décision.
- Autonomie vs indépendance : être autonome ne signifie pas être isolé, mais savoir agir en conscience tout en sollicitant de l’aide si nécessaire.
- Dimension cognitive et émotionnelle : l’autonomie nécessite discipline, persévérance, gestion des émotions et capacité à apprendre de ses erreurs.
- Autonomie dans le travail et l’apprentissage : elle se manifeste par la prise d’initiative, la résolution de problèmes et la capacité à travailler sans supervision constante.
Une fois ces préalables réunis — formation, moyens et cadrage — l’individu peut fonctionner réellement de manière autonome. Il avance vers ses objectifs, trouve des solutions et ajuste sa route au fur et à mesure. À l’inverse, il serait irrationnel d’attendre de quelqu’un qui n’a pas ces préalables qu’il puisse agir seul. L’autonomie n’est pas innée : elle se construit, se nourrit de compétences et de responsabilités, et se renforce par l’expérience.
Laurent MARTIN – Sophrologue & Coach Professionnel

