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Stoïcisme et sophrologie : une rencontre inattendue

Stoïcisme et sophrologie : une rencontre inattendue ?

Le stoïcisme est une école de philosophie née dans la Grèce antique vers 300 av. J.-C., avec Zénon de Kition. Elle s’est ensuite épanouie à Rome grâce à des penseurs comme Sénèque, Épictète et Marc Aurèle.

Cette philosophie peut se résumer en quelques grands principes :

  1. La vertu comme seul véritable bien
  • Le stoïcisme enseigne que la vertu — sagesse, courage, justice, tempérance — est le seul véritable bien. Tout le reste (richesse, santé, réputation…) est considéré comme « indifférent ».
  • Ce qui compte vraiment, ce n’est pas ce que nous possédons ou ce qui nous arrive, mais la manière dont nous choisissons d’agir.
  1. La distinction entre ce qui dépend de nous et ce qui n’en dépend pas
  • C’est une idée centrale chez Épictète : nous devons concentrer notre attention uniquement sur ce qui dépend de nous (nos pensées, nos actions, nos choix).
  • Les événements extérieurs, l’opinion des autres, la météo ou les circonstances échappent à notre contrôle : inutile de s’en inquiéter.
  1. L’acceptation du destin
  • Le stoïcisme invite à accueillir les événements tels qu’ils se présentent, car ils font partie d’un ordre naturel et rationnel.
  • Il s’agit de vivre en accord avec la nature, en disant « oui » à la réalité — même dans l’adversité.
  1. Le contrôle de soi et la paix intérieure
  • Par l’exercice de la raison et de la philosophie, il est possible d’atteindre l’ataraxie, c’est-à-dire la tranquillité de l’âme.
  • Le stoïcien ne cherche pas à fuir ses émotions, mais à les comprendre et à les dominer, afin de ne pas être balloté par les aléas de la vie.
  1. Une pratique quotidienne
  • Le stoïcisme est une philosophie vécue au quotidien, à travers des exercices : méditation, visualisation de la perte, examen de conscience, tenue d’un journal…

Des ponts avec la sophrologie

La sophrologie et le stoïcisme sont très différents par leurs origines : l’un est un courant philosophique antique, l’autre une méthode corporelle et mentale moderne. Et pourtant, ces deux approches se rejoignent sur plusieurs points : le rapport à soi, la gestion des émotions, la recherche d’un équilibre intérieur…

Voici quelques correspondances marquantes :

  1. Le moment présent comme ancrage
  • Le stoïcien s’efforce de rester centré sur l’instant présent, sans se laisser happer par les regrets du passé ou l’angoisse du futur.
  • La sophrologie propose aussi un retour au présent, à travers la conscience du souffle, des sensations corporelles et de l’ici et maintenant.
  1. La maîtrise des émotions
  • Le stoïcisme nous apprend à observer nos émotions sans s’y identifier, à garder notre calme quelles que soient les circonstances.
  • En sophrologie, les émotions sont accueillies sans jugement, puis traversées grâce à des outils de respiration, de détente et de recentrage.
  1. Responsabilisation et autonomie
  • Le stoïcien prend la pleine responsabilité de ses réactions : ce qui importe, ce n’est pas ce qui arrive, mais ce que l’on en fait.
  • La sophrologie encourage également une posture active face aux événements, une reprise de pouvoir sur son vécu intérieur.
  1. Des pratiques concrètes et régulières
  • Le stoïcisme proposait des exercices spirituels : visualisation, introspection, détachement, etc.
  • La sophrologie repose aussi sur une pratique : relaxation dynamique, respiration consciente, visualisation positive.

En conclusion

La sophrologie n’est pas une héritière directe du stoïcisme, mais elle partage avec lui une même visée : retrouver la paix intérieure, apprendre à mieux gérer ses émotions, vivre plus consciemment.

Là où le stoïcisme s’inscrit dans une tradition philosophique exigeante, la sophrologie offre un chemin plus corporel et accessible à tous. Deux démarches différentes, mais profondément complémentaires.

Laurent MARTIN – Sophrologue & Coach Professionnel

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