Le mot « stress » est évoqué quotidiennement, ou presque, dans nos discussions professionnelles et privées.
Certains pourraient dire qu’il s’agit là d’un phénomène de mode ou que c’est une façon de se donner de l’importance ou de la contenance ! Peut-être… Toujours est-il que notre quotidien est générateur de stress, et de façon extrêmement prenante.
En-dehors des impressions, il y a en effet les constats objectifs, réalisés par les professionnels (travailleurs sociaux, corps médical et paramédical, thérapeutes…) et étayés par des études scientifiques de psychosociologie.
Il s’avère que ce stress quotidien peut prendre des forme différentes : tantôt professionnel (les objectifs, les résultats, la performance), tantôt organisationnel (les activités courantes, les loisirs, les enfants, le « timing » à respecter …), tantôt sociétal (la peur du chômage, la crise, l’argent…), tantôt technologique (le SMS à envoyer, le réseau social à alimenter, la connexion interrompue…) ou strictement personnel (des « peurs » diverses, à commencer par la peur de la maladie…). La liste est extrêmement longue.
Certains individus vivent ces stress de façon plus sereine que d’autres, en raison, peut-être, de prédispositions innées ou grâce, peut-être à l’acquisition de nouvelles capacités (pour en amortir la résonance, au moyen notamment de la sophrologie, dans sa conception thérapeutique). Mais pourquoi le stress quotidien a-t-il pris tant de poids dans nos vies ? Le Dr Christophe André, médecin psychiatre, affirme que » notre société est devenue psychotoxique ».
A la base de ces stress, il y a certainement une perméabilité voire une contamination de nos âmes, de nos façons de penser ou de ressentir par des valeurs illusoires, de matérialisme, de pouvoir et d’argent. Ces valeurs sont certes utiles, mais elles deviennent malsaines pour notre équilibre lorsqu’elles passent du rang d’outil au rang de principe de vie, même sous-jacent. Ces valeurs sont cultivées par la société et, à tort, beaucoup de personnes pensent y trouver une forme de bonheur, alors qu’elles génèrent en réalité des êtres tendus, tristes, anxieux, arrachés à eux-mêmes et partis dans une course perpétuelle… au mieux contre la montre, au pire contre soi-même ou contre les autres.
Notre société évacue de fait, la lenteur, le vide, le calme, l’intériorité. Tout doit être rempli, comblé : le frigo, le compte bancaire, le carnet d’adresses, le planning, sa « playlist », les « infos » (a fortiori mauvaises)… alors que subsiste souvent un profond vide au fond de nous-mêmes. Or, se retrouver soi-même, cultiver des moments d’intériorité est nécessaire pour affronter les « véritables » stress : les adversités de la vie. Ces moments sont tout aussi importants pour savourer pleinement les bonheurs quotidiens : le rapport à soi-même, les liens aux autres, à la nature…
Aussi, nos stress quotidiens nous renvoient automatiquement vers une réflexion sur notre Existence. La sophrologie, comme philosophie de vie, trouve ici tout son sens.